Plan Stratégique Régional de Santé

Publié le par Marie José CAYZAC

Intervention PRG - MUP prononcée par Marie-José Cayzac - Séance des 23 et 24 juin 2011

 

Monsieur le Président, Madame la vice-présidente, Chers collègues,

 

Notre groupe porte une attention particulière aux problèmes d’accès aux soins dans notre région, car les élus locaux que nous sommes sont aujourd’hui de plus en plus sollicités pour soutenir des actions contre la fermeture d’hôpitaux. Du reste, disons le tout de suite, nous trouvons que le projet régional de santé fait l’impasse sur cette problématique fondamentale pour notre Région.

 

En effet si nous nous félicitons que l’avis régional soit sollicité en dépit d’un caractère non initialement prévu, nous regrettons de nombreuses lacunes dans ce document :

 

Comment en effet imaginer un plan régional de santé sans évoquer les restructurations hospitalières en cours. Elle conditionne dans les années à venir l’accès au soin de bassin de population, et il faut cesser de parler, d’égalité d’accès aux soins pour tous lorsque l’offre de soin, en particulier publique s’éloigne de plus en plus des populations les plus défavorisés.

 

Evoquer comme le fait le rapport la difficile réalité des dépassements d’honoraires des médecins de plus en plus en secteur 2 sans proposer la moindre ébauche de solution parait pour le moins peu ambitieux pour résoudre les inégalités.

 

Le vieillissement de la population qui apportera dans les années qui viennent son cortège de pathologie et d’exigence de soin de proximité est à peine ébauché.

 

La prévention qui pourrait être la clé de voute de ce plan stratégique si elle est partiellement évoquée, ne fait pas l’objet d’un véritable développement. Or comment traiter désormais une véritable politique sanitaire sans avoir un projet ambitieux sur tous les fronts de la prévention ?

 

La région mène pour sa part des actions volontaristes. Je pense notamment à l’action en direction des jeunes en faveur de la contraception, mais l’on ne saurait diminuer le taux de mortalité sans avoir un travail massif en direction des populations souvent les plus défavorisées, je pense par exemple à la prévention des cancers !

 

Or aujourd’hui ce sont même l’accès aux médecins généralistes qui se raréfient et les solutions préconisées existent déjà telles les maisons de santé dont il faut bien le dire deux projets seulement ont vu le jour, malgré l’aide de la région. Ne faut-il pas leur préférer des centres de santé qui appliquent le tiers payant véritable outil concret d’accès au soin !

 

La méthode retenue par l’ARS n’a pas apporté satisfaction, car un calendrier très contraint n’a pas permis d’élaborer une véritable concertation avec tous les partenaires qui pourtant ne manquent pas de s’exprimer largement dans les conférences départementales ainsi que dans les assises citoyennes départementales. Mais pour résumer et conclure le compte n’y est pas. Notre région a un besoin très important de développement en matière d’offre de soin tout particulièrement d’offre publique et le plan proposé n’est pas à la hauteur de cette ambition.

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